DEPÔTS DES ARMES, le chaud et le froid
Le Mouvement des Nigériens
pour la Justice fustige la volonté libyenne de passer outre ses
prérogatives d'être un médiateur neutre dans la recherche de la paix
dans notre pays, pour s'adonner, au contraire, à l'achat des
consciences et s'atteler à la destruction de notre lutte : de toutes
les revendications que nous posons au pouvoir de Niamey, aucune n'a été
prise en compte par la Libye.
Pour le Mouvement des Nigériens
pour la Justice, le rôle de la Libye ne doit pas être d'étouffer ni de
racheter à coups de millions quelque équipement militaire à
quelques-uns. Le MNJ pose au pouvoir nigérien des revendications liées
à la survie et à la sécurité notre peuple menacé sur ses terres par
l'armée et les multinationales.
Ce qui vient de se passer en
terre libyenne n'est qu'une gigantesque farce, sans lendemain, de
marchandage des revendications légitimes de notre peuple par une
poignée d'opportunistes de tout bord en accointances avec la Libye
Les
revendications du MNJ portent sur les droits de nos populations dans
leur pays. Elles restent d'actualité comme a eu à le préciser le
Coordinateur Rhissa Feltou sur les ondes de RFI. Notre lutte continuera
sans faiblir jusqu'à satisfaction des légitimes revendications du
Peuple Nigérien.
Dans le processus de négociation entamé avec le
Niger, il n'est nullement question de déposer les armes si un seul des
préalables que nous avons posés pour rentrer en phase de négociation
n'est pas satisfait.
La Libye fidèle à ses pratiques déstabilise
comme toujours la cause de notre peuple. Elle n'affiche au fond aucune
réelle volonté d'arriver à un règlement sérieux et durable du conflit :
dès le début du processus, elle n'a absolument rien cherché de concret
à plus forte raison l'obtenir des autorités de Niamey.
Le
Mouvement des Nigériens pour la Justice, outre le limogeage de Aghali
Alambo de la présidence du MNJ depuis le 31 août 2009, prend également
aujourd'hui acte de la démission de fait de certains membres du
Mouvement. Il s'agit de ceux qui ont participé ce mardi 6 octobre à la
mascarade organisée par Khadafi qui n'a jamais eu d'autre préoccupation
que d'enterrer vivant notre peuple.
Leur participation au crime
orchestré ce mardi par la Libye à Sebha traduit leur degré de naïveté
et surtout de cupidité. Par leur attitude, tous les complices de la
mascarade de Sebha rompent avec les idéaux de notre Mouvement qui reste
fidèle à ses objectifs et à la volonté la de majorité ses combattants
et militant qui, tous, s'attendaient à une assemblée générale dans
laquelle seront prises les décisions qui les engagent dans leur
ensemble.
Nous découvrons le vrai visage de la Libye que
dorénavant nous ne pourrons considérer que comme un amplificateur de
nos maux et un catalyseur de nos souffrances.
La Libye doit savoir
que notre peuple ne s'accommodera pas de l'approximatif après tant de
privation, de souffrance, d'errance de veuves d'orphelins et des
martyres.
Le MNJ ne renoncera pas à la lutte pour les droits de notre Peuple.
Que
tous les combattants blessés et abasourdis par la mascarade de ce jour
à Sebha considèrent cela non pas comme une fin de notre combat mais
plutôt un acte qui de toute évidence devrait arriver pour permettre de
mettre à nu les ennemis de notre cause tant en notre sein qu'en dehors
du MNJ.
Le MNJ va continuer son combat aux cotés de tous les autres
frères de lutte tant que les revendications légitimes que nous posons
ne seront pas prises en compte et satisfaites. Que la Libye et ceux qui
jouent sa carte ne se méprennent pas.
Notre Mouvement pose des
revendications au Niger qui est notre pays et non a la Libye. Le
parrain libyen de la mascarade de Sebha connu pour sa recherche du
sensationnel folklorique et cérémonial et qui vient d'amener une fausse
paix au Niger est connu du monde entier : jamais son nom n'a été
associé à quoi que ce soit de positif sur la planète.
La paix au
Nord Niger ne peut être enfantée que par des véritables négociations
issues deux parties en conflit et, où le médiateur joue un rôle
déontologique de médiation.
Nous interpellons l'Algérie, la France
et le Burkina Faso pour qu'ils s'impliquent dans une situation qui ne
fait que retarder une explosion générale difficilement maitrisable si
rien n'est fait.
Le Mouvement.
Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 6.10.09