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8 septembre 2009

Première estimation du sinistre d'Agadez

1. Victimes et dégâts recencés à la date du 03/09/2009

· Pour la Commune Urbaine d’Agadez uniquement, la première déclaration officielle de sinistre estime :

- 11 quartiers touchés ;

- environ 7 000 ménages concernés ;

- environ 3 500 habitations détruites ;

- 3 morts et 1 disparu ;

- 4 000 têtes de bétails mortes ou disparues ;

- 400 ha de jardins détruits ;

- 5 écoles primaires, 1 CEG, 1 CSI fortement endommagés ou détruits ;

- la Direction Régionale du Tourisme détruite ;

- la Direction Régionale de l’Elevage fortement endommagée ;

- des structures commerciales détruites ou fortement endommagées : hôtel, agence de voyage, marché au bétail, coopératives agricoles (943 + 500 sacs d’oignons emportés), nombreuses boutiques, station service etc.

· A Agadez, les sinistrés sont actuellement relogés dans les établissements scolaires principalement (écoles primaires et CEG) ainsi qu’à l’ancien hôpital régional, pour les quartiers qui ont été entièrement détruits par la crue. Mais on a aussi bon nombre de sinistrés restés sur place, le plus souvent sans abri, et parfois relogés dans les quartiers inondés.


2. Première évaluation des besoins urgents.

· Une des urgences est la consolidation de la digue à ses points de rupture. La SONICHAR a été sollicitée pour fournir tous les engins de travaux et terrassement nécessaires pour ce faire. Ils devraient être disponibles dans la semaine prochaine. Les travaux devront être réalisés au plus vite car les villages en aval des points de rupture de la digue (Alarcès et Toudoum Bila essentiellement) continuent de recevoir les eaux de la Telwa. Sans compter que la météorologie nationale souligne que la saison des pluies n’est pas finie (position du FIT très au nord).

· Pour la Commune Urbaine d’Agadez uniquement, on estime les besoins les plus urgents des sinistrés pour les trois (3) prochains mois à :

- 19 663 tonnes de vivres ;

- 14 000 moustiquaires ;

- 28 000 couvertures.

Les points suivants ont aussi été soulignés :

- L’alimentation en eau potable doit être assurée pour ces populations. Dans certains quartiers, le prix du bidon d’eau a déjà presque doublé alors que les sinistrés ont tout perdu et n’ont rien pour le payer. Certains lieux de recasement (écoles) n’ont pas d’accès direct à l’eau courante ;

- L’hygiène et l’assainissement doivent être renforcés et des campagnes de sensibilisation et de formation organisées sur les problèmes sanitaires, l’hygiène etc. En effet, il y a encore beaucoup de zone d’eaux stagnantes, où les enfants se baignent et jouent et où pullulent déjà les moustiques. De plus les lieux de recasement (principalement des établissements scolaires) se trouvent maintenant très densément peuplés et les latrines disponibles sont insuffisantes ;

- Les risques sanitaires sont majeurs. On observe déjà des cas de diarrhées et on craint des épidémies de rougeole du fait de la grande concentration d’enfants.

· Rappelons que les besoins sont encore entièrement à évaluer pour les communes rurales de Tchirozérine, Dabaga et Tabelot.

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