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26 juin 2009

Quand les femmes récupèrent les terres inutiles

Niamey - 24/06/2009  Pana

  Agriculture : Quand les femmes récupèrent les terres inutiles
                         

jeudi 25 juin 2009

                                 

 

La récupération des "terres inutiles" offre un nouvel espoir aux paysannes marginalisées d’Afrique de l’Ouest, estime l’Institut international de recherches sur les cultures dans les zones tropicales semi-arides (ICRISAT) basé à Niamey.Dans un communiqué remis à la presse, l’ICRISAT annonce avoir développé en Afrique de l’Ouest une technique innovante pour récupérer les terres agricoles très dégradées et abandonnées puis de leur redonner une bonne productivité."Cette avancée est importante dans cette zone soudano-sahélienne semi-aride dont le peu de terres fertiles fait l’objet d’une surexploitation pour produire toujours plus de nourriture pour une population croissante, avec en toile de fond les variations climatiques qui menacent une production agricole déjà fragile et la sécurité alimentaire", souligne l’institut.De plus, les terres récupérées et allouées à des femmes nécessiteuses et marginalisées leur permettent de recouvrer leurs droits socioéconomiques et de gagner leur vie grâce à l’agriculture.L’ICRISAT développe une gamme de techniques pour aider les nigériennes à transformer leurs terres dénudées, improductives et encroûtées en des champs fertiles.Ces techniques offrent une approche intégrée de la production alimentaire et comprennent notamment la restauration de la fertilité des terres dégradées, la gestion de l’eau pour cette zone semi-aride et la récupération des terres par l’utilisation d’espèces d’arbres résistantes à la sécheresse.Selon l’ICRISAT, ses chercheurs ont initié les femmes à la création d’un environnement favorable à la plantation d’arbres assurant un réel enracinement et leur ont montré comment gérer les sols pour éviter leur saturation en eau.Les paysans, de leur côté, ont appris à collecter les eaux de pluie dans les champs en utilisant de petits dispositifs de collecte ou des trous "zai" permettant de garder l’eau sur de longues périodes après la pluie.Les trous "zai" conservent aussi le sol et le compost, contribuant ainsi à la croissance d’arbres fruitiers et légumineux adaptés au milieu, à enracinement profond et à forte valeur nutritive comme la pomme du Sahel, le ziziphus Mauritania et le moringa moringa stenopetala.Le fruit de la pomme du Sahel est riche en fer, en calcium et en chlore. Il contient dix fois plus de vitamine C que la pomme ordinaire. Quant aux feuilles du Moringa, légume le plus populaire du Niger, elles ont sept fois plus de vitamine C que les oranges, quatre fois plus de vitamine A que les carottes, quatre fois plus de calcium que le lait, trois fois plus de magnésium que les bananes et deux fois plus de protéines que le lait.Ces espèces d’arbres et d’autres en cours d’expérimentation pour la récupération des terres dégradées en Afrique de l’Ouest, sont résistantes à la sécheresse, à une forte salinité du sol et à sa saturation en eau. Elles promettent de faire, des vastes étendues de terres dégradées ouest-africaines, le nouveau front horticole du continent.L’ICRISAT estime la valeur des fruits et légumes produits à partir de ces espèces locales à environ 1.200 dollars US par hectare. Selon le Pr Dov Pasternak, chercheur dans cette structure, des études ont montré que dans la zone tropicale sèche ouest-africaine, 13 à 15 pour cent des enfants souffrent de malnutrition aiguë.

"En travaillant avec les femmes à produire des arbres fruitiers et légumes locaux, nous avons non seulement contribué à restaurer leur dignité, mais nous leur avons aussi permis de mieux subvenir aux besoins de leurs enfants et de leurs familles, tout en gagnant un peu d’argent", souligne-t-il.

Niamey - 24/06/2009

Pana

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Commentaires
M
bien sûr que l'avenir repose sur les épaules des femmes ! toute initiative qui leur permet de mettre en oeuvre leur énergie, est à encourager. ce serait bien que l'ICRISAT se "délocalise" en aïr.
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