La précarité de survie des enfants au Niger
DS/od/APA - 2009-06-16
Les ONG nigériennes appellent à l’adoption du code et de la loi sur la traite de l’enfant
mardi 16 juin 2009
APA-Niamey (Niger) La Coalition nigérienne des ONG et associations en faveur de l’enfance au Niger (CONAFE-Niger) a invité mardi les pouvoirs publics à prendre des mesures « idoines » pour juguler la « léthargie » qui caractérise le comité national sur la survie de l’enfant et le manque « crucial » de moyens mis à sa disposition, a constaté APA. L’analyse de la réalité de la situation de l’enfant au regard des instruments juridiques internationaux révèle de « sérieuses difficultés et obstacles dans la promotion et la protection des droits » a déploré Moussa Sidikou, le Président de la CONAFE-Niger, à l’occasion de la célébration ce 16 juin de la Journée de l’enfant africain.
Instituée en 1990 par l’Union africaine (UA), cette journée est célébrée chaque année en souvenir du massacre des enfants de Soweto survenu en 1976, sous le régime de l’Apartheid en Afrique du Sud.
Le thème retenu cette année est « une Afrique digne des enfants : appel pour une action accélérée en vue de leur survie », ce qui, selon M.Sidikou, interpelle « toute la communauté sur la précarité de survie des enfants ».
Au Niger, a-t-il souligné, la situation de l’enfant a « certes connu des avancées encourageantes » mais il reste que les pouvoirs publics et les organisations de la société civile sont limitées dans leurs actions par le manque de moyens matériels et financiers.
Plusieurs plans et programmes ont été élaborés pour garantir la survie de l’enfant nigérien comme la couverture sanitaire, dont le taux passe de 42 % en 2004 à 62 % en 2008, ainsi que la proportion des enfants vaccinés jadis de 60 % en 1998 et passée à 83, 5 % en 2006.
« Nous sommes cependant vivement préoccupé par la non adoption du code l’enfant nigérien, de la loi sur la traite et de l’existence de plusieurs sources de droit » a indiqué M.Sidikou, également coordonnateur national de l’Ong EPAD-Niger, point focal du programme d’insertion des mineurs migrants en Afrique de l’Ouest.
Il a invité à l’affectation de « ressources adéquates » pour une « meilleure vulgarisation des droits de l’enfant au Niger ainsi que pour rendre opérationnelle leur application ».
La CONAFE-Niger, qui regroupe une cinquantaine d’Ong et associations, a déploré « l’utilisation non rationnelle du peu de moyens mis à la disposition des ministères en charge des secteurs sociaux de base ».
Le Niger a ratifié la Convention des Nations unies pour les droits de l’enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, rappelle-t-on.
DS/od/APA 2009-06-16 10:48:02