MSF-France espère reprendre ses activités au Niger, deux mois après leur suspension par Niamey

3 octobre 2008

MSF-France espère reprendre ses activités au Niger, deux mois après leur suspension par Niamey

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APA-Niamey (Niger) L’ONG française Médecins sans frontière (MSF) a réitéré mercredi sa volonté de reprendre ses activités au Niger, deux mois après que Niamey ait décidé de suspendre cette organisation pour « non respect de ses activités de nutrition dans les structures sanitaires nationales et une attitude trop exhibitionniste et propagandiste», a appris APA de bonne source.

Un nouveau protocole d’accord a été trouvé entre MSF-France et les autorités sanitaires du Niger mais ces dernières tardent à le signer, affirme Christophe Fournier, le président de MSF, dans un communiqué dont APA a obtenu copie.

« De nombreux interlocuteurs nous ont laissé espérer une levée imminente de la suspension. Malheureusement, ces signes favorables tardent à se concrétiser », a-t-il ajouté, espérant « cependant toujours qu’une issue favorable est possible ».

MSF-France revendique la prise en charge dans ses centres à Maradi de plus de 14.000 enfants malnutris alors que près de 3.400 autres sont suivis, dont plus de 180 hospitalisés.

En août dernier, indique le communiqué, des responsables du ministère nigérien de la Santé publique et de MSF se sont rendus à Maradi (centre-est) où MSF entretient depuis trois ans des centres de nutrition pour enfants.

Un protocole d’accord entre l’organisation et les autorités sanitaires nigériennes a été transmis au Premier ministre nigérien, en même temps que des demandes d’audience auprès de la Présidence nigérienne, souligne la même source.

Lors de la suspension le 18 juillet dernier des activités de MSF-France à Maradi, le ministre nigérien de la Santé publique, Dr Issa Lamine, a soutenu que l’organisation française pèche par son « non respect de certains protocoles nationaux et internationaux en matière de prise en charge de certaines maladies».

Il s’agit précisément du paludisme aigü et des diarrhées fébriles, a dit le ministre nigérien, rappelant qu’il était également reproché à l’ONG française d’entretenir une situation de malnutrition endémique dans des camps où des enfants séjournent plusieurs fois avec la complicité de certaines mamans.

Dr Lamine a affirmé que la suspension des activités de cette ONG est sous-tendue par le souci de la sauvegarde de « l’honneur et de la dignité » des populations nigériennes.